PENADISKIDE EXPRESS aux US – The American Dream – Part 1

La Floride

Equipe PENADISKIDE, votre première mission rejoindre les USA sans vous faire piquer par la douane, les cigares et le rhum  cubain. Vos chats clandestin doivent survivre !

Pour aller aux USA depuis Cuba, rien de plus simple. Attendez une fenêtre météo de 24h à Varadéro, prenez la première entrée sur l’autoroute du Gulfstream et laissez vous porter, la compagnie Penadiskide s’occupe de tout.

24h plus tard, nous arrivons en vue des côtes américaines. Mais ce n’est pas la première vision que nous avons des USA car depuis la tombée de la nuit à plus de 80 miles des côtes, l’horizon est baigné dans un halo lumineux, impressionnant.

Sortie d’autoroute, nous prenons la bretelle direction Key Largo. Un informateur dont je tairais le nom, nous a indiqué que c’est l’endroit d’atterrissage où les douanes américaines sont le moins regardantes, parfait pour mener à bien notre mission. C’est effectivement le cas car… Il n’y à pas de douanes à Key Largo ! Après un accostage rapide nous décidons de repartir direction Miami, car pas de douane signifie, que nous sommes cantonné à rester sur bateau.

Les choses se compliquent subitement à la sortie du port. Pour éviter un bateau de pêche au gros qui rentre dans le port nous serrons la droite. Et à droite il y a un haut fond non répertorié, mais bien connu des locaux. Bingo, Penadiskide s’enfonce mollement dans le sable de corail. Le contact est doux mais très collant car pas moyen de sortir, nous sommes bien coincé  et la marée (même si le marnage est faible) descend. Une épreuve de patience où notre honneur et notre fierté sont mis à rude épreuve car nous décidons dans un premier temps d’attendre la marée montante, 6h plus tard…

Un balai de bateaux de touriste, de locaux, de pêcheurs, passent devant nous le sourire aux lèvres. Nous ne sommes pas le premier et ne serons pas le dernier bateau à rester coincé là. Et c’est vraiment très très désagréable !!

Notre patience est à bout et nous décidons d’accepter l’aide que l’on nous propose. Un bateau portant 4×250 chevaux, conduit par un bon cowboy américain avec son équipage de cowgirl, nous passe une amarre et au 3ème essais nous sommes de retour dans le port, enfin !!

Soulagé, nous nous amarrons devant la propriété d’un couple, que l’attente à l’entré du port nous a permis de rencontrer, l’occasion pour nous de toucher du bout des doigts le rêve américain. Mr est pilote chez UPS, Madame artiste et prof de dessin. La propriété est criante d’argent : plage et ponton privé, jacuzzi, piscine intérieur…

Pour les remercier de leur accueil, qui nous évite de payer une nuit au port, nous partageons une bonne bouteille de vin français que nous transportons dans nos cales depuis la France ! L’occasion pour nous de leur raconter notre aventure, qui leur semble inimaginable. Je me souviendrais toujours de la tête de madame quand nous lui avons avoué que nous n’avons pas l’air conditionné dans le bateau. Alors imaginez celle qu’elle a faite quand nous lui avons dit que nous n’avions pas de frigo, elle a failli défaillir.

23h la mer est au plus haut, nous repartons rejoindre l’autoroute du gulfstream. Cette fois, dans l’indifférence du port qui dort, nous réussissons à sortir avec succès !

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Quelques heures plus tard, nous arrivons à Miami. L’image est impressionnante. Des buildings immenses grattent le ciel. Adieu les petites îles, adieu les territoires sauvages et sans personne et bonjour la civilisation ! Après Cuba et les très faibles, voir inexistantes infrastructures de communication, nous avons le sourire aux lèvres en pensant à l’internet haut débit que nous allons trouver, aux supermarchés pleins à craqué, aux restos, aux humburger… Oui oui on perd un peu de finesse et on devient moins difficile après avoir mangé du riz et des pates pendant le dernier mois. Et surtout nous rêvons de viande rouge !!!

Arrivée à la marina centrale de Miami, au plein cœur des buildings, Penadiskide a fière allure !

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Nous sautons du bateau, direction les marineros pour connaître les formalités d’accueil.

« Bonjour, voici les papiers du bateau, nos passeports, les papiers de sortie de Cuba, un vieux papier d’assurance ». Tout était prêt pour affronter l’administration américaine depuis quelques jours.

La réponse est rapide : « No problem, I just need your credit card ! ». Punaise welcom aux US, on aurait put être Pierre, Paul, ou Jacques, mais tant qu’on a la carte de crédit, on est les rois du pétrole !

D’ailleurs la carte de crédit va vite tirer la tête car après avoir fait répéter trois fois le chiffre en anglais et fini par lui faire écrire sur un bout de papier le montant de la nuit à la marina, et non de la place à la semaine, au mois ou à l’année, nous manquons de tomber dans les vapes : 125$ la nuit, non mais allo quoi !

Après nos aventure nous décidons tout de même de profiter d’une nuit dans la très chic marina à coté des yatchs de luxes, et profiter comme ça du cœur de Miami, à deux pas.

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Mais pour ça direction les douches pour faire tomber les quelques kilos de sel et de transpiration car il fait sacrément chaud en Floride au mois de Juin !

Et nous faisons une découverte qui va se confirmer tout au long du reste du séjour. Les américains mettent de l’air conditionné partout !!!!

Petite description de la situation : Température extérieur à Miami : 35°C à l’ombre. Nous rêvons donc d’une douche gelée venant directement de la banquise ! Entrés dans la salle de douche, le froid nous saisi, il doit faire 15°C !! Notre transpi se transforme quasiment instantanément en couche de givre, nous filons nous mettre au chaud sous la douche, un comble ! Le pire dans tout ça c’est qu’on a mis un sacré bout de temps avant de quitter le chaud de la douche, les bouches d’air conditionnées étant juste devant la sortie de la douche… Puis nouveau choc thermique avec retour aux 35°C !

Avant le gros steack, une dernière formalité : les douanes. Légèrement stressant connaissant la finesse de nos amis outre atlantique sur ce sujet. Tout commence par un coup de fil pour leur annoncer notre arrivée. Il s’en suit toute une série de question concernant le bateau, qui nous sommes, numéros des passeports, de Visa, je vous passe le détail. Et puis la question fatidique : « Do you have something to declare ? ». Je passe en revu dans ma tête, les 15L de rhum cubain ,les 25 cigares, tout cela soumis à l’embargo, les 3 chats sans papier et non vaccinés dont deux sont nés à Cuba et qui s’appellent Che et Fidel… Puis une réponse se forme dans ma tête : « Nothing ! » La voix au téléphone hésite, toute la question est : vont-ils venir fouiller le bateau, ce qui serait pour le moins interressant pour faire un reportage sur les rouages de la douane américaine et de ses prisons.

Nous avons longtemps hésitez à publier cette article de peur des représailles américaines.

Finalement l’officier des douanes, de bonne humeur, décline l’invitation, nous avons 48h pour nous présenter au bureau des douanes pour faire tamponner nos passeports ! Un soulagement, profond nous emplit, à nous une bière bien fraiche, les nachos et la VIANDE ROUGE !!!

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Le lendemain nous quittons la marina, pour un mouillage nettement plus abordable sur la périphérie de Miami, plus exactement dans le quartier de Dexter , brrrrrrrrr !

Les jours suivants nous reprenons contact avec la civilisation : internet, un ciné, les magasins d’accastillages… Nous visitons en même temps la ville, mais à vrai dire, mis à part le coté impressionnant des buildings et de l’étalage d’argent dans les quartiers riche, la ville ne présente pas de très grand intérêt. Il n’y à pas d’histoire, pas de musée. Mais la visite d’un pays ne passe-t-elle pas par la découverte de ses habitant ? Alors direction Miami beach et Ocean Drive, quartier mythique de Miami. Des bars, des boites et des restos partout, la plage de sable fin intégralement artificielle, et les spot à sauveteur et sauveuteuse ! Ici c’est l’apogé de « m’as tu vu » et du culte du corp.

Mais ce n’est pas tout, pas le temps de tergiverser, nous filons direction Washington pour le mariage de ma cousine, cela tombe plutôt bien !

Mais quitter une marina sans voiture dans un pays bâti autour de ses constructeurs automobile n’est pas simple. Petit résumé de la situation :

Départ à midi, 45mn de marche, costard en main pour Guillaume, le mien me retrouve directement sur place. Puis Métro direction la gare. A la gare, train de banlieue direction Fort Lauderdale (aéroport national de Miami, l’équivalent de Beauvais pour Paris), arrivée à 22h à la gare, plus de bus, donc taxi pour la ville. La nuit se passe dans un motel de hippie (le moins cher de la ville). Levé 5h du mat, bus pour l’aéroport. Passage de tout leur scanner corporel et controle d’identité. Arrivée à midi à Baltimore (le Beauvais de DC), Bus 1h, puis 2 métros et enfin marche pendant 1h dans la mauvaise direction et enfin ma tante et ma mère viennent nous libérer en venant nous chercher en voiture ! Fiouf, arrivée 26h plus tard ! Et il va falloir revenir !

Magnifique mariage à l’américaine, avec demoiselle d’honneur et garçons d’honneur. Cela fait du bien de revoir la famille après tout ce temps ! D’ailleurs nous revenons à Miami avec mes parents sous le bras pour qu’ils viennent partager notre vie quelques jours et naviguer avec nous.IMG_2102 IMG_2106

Ben et Colline atterrissent aussi le lendemain à Miami. La famille, les amis, le voyage, nous sommes comblé !

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Nous nous lançons donc, avec un équipage gonflé à bloc, dans une nouvelle partie du périple : les water-ways.

C’est une série de canaux et de lacs qui bordent toute la côte est américaine. Nous avançons la plupart du temps au moteur et quand le vent le permet à la voile. La remonté est lente car nous ne pouvons naviguer que de jour, et il y a de nombreux ponts à bascule à passer et à chaque fois c’est 5 à 45mn d’attente. Nous faisons 40 à 50 miles à la journée.

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Les water-ways autour de Miami traversent uniquement des zones urbanisées, soit dirigées vers la plage, soit vers les canaux, une Venise immense, où les villas de luxe et les yatchs de plus de 20 m se succèdent comme si tout cela était la normalité. C’est impressionnant ! Nous n’avons jamais vu autant de richesses et de dépense d’argent !

IMG_2199Puis les villes s’espacent de plus en plus laissant place à de très beaux paysages, un mélange de marais et de garigue, des dauphins viennent dire régulièrement boujour au bateau, les pélicans sont partout. Nous faisons aussi la connaissance des lamentins. Les parents nous ont laissé quelques jours plutot et nous enchainons les petit mouillages, avec barbecu !

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La seule difficulté des water-ways réside dans le peu de profondeur des canaux, il est impossible d’en sortir à moins de tomber dans de la vase. Pas dangereux pour le bateau mais le risque de rester embourbé est très important ! Nous avons réussis à coincer deux fois le bateau. Une fois en cherchant une zone pour mouiller à la tombé de la nuit (nous avons fini par mettre l’ancre au milieu du chenal !). La deuxième fois en plein milieu de la journée. Cela nous a permis de travailler les différentes techniques pour se désembourber : soit mettre les voiles pour faire giter et ainsi diminuer le tirant d’eau. Une autre technique plus galère, mais efficace, consiste à gonfler l’annexe, à mettre l’ancre dedans pour aller la déposer plus loin et s’aider du guindeau et du moteur pour sortir de la vase !

Etienne nous a aussi rejoint quelques jours ! Je passe les détails sur son trajet et les différents rebondissement pour l’honneur de ce dernier ! Mais Etienne, je dois te dire que nous sommes très touchés que tu sois venue juste pour 3 jours nous retrouver sur les water-ways en Floride !!!

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Voilà nous arrivons à New Smyrna beatch qui sera, nous ne le savons pas encore, notre base pendant les 3 prochaines semaines !

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