Bilan Cubain :

Certainement la plus belle escale depuis le départ. L’histoire, l’intemporalité des lieux, l’ambiance de Cuba avec sa musique et son rhum, ses plages paradisiaques, loin des sentiers touristiques font de loin une destination féérique pour les navigateurs à la voile.

Mais tout ça n’a pu être conservé que grâce ou à cause de la rigidité du régime totalitaire en place à Cuba. Un régime plein de contraste et de contradictions.

Les avantages et les inconvénients :

Une prise en charge santé pour tout le monde, gratuite, de nombreux médecins formés et bien, équitablement réparti sur l’ensemble du territoire. Le problème : très peu de médicament sont disponibles du fait de l’embargo et même s’il sont disponibles, ils sont souvent très cher et donc non accessibles.

Un système éducatif et universitaire performant. Rien à payer, un taux d’alphabétisation proche du notre et une liberté de choisir sa voie. Mais pour quoi faire derrière ?

Le problème vient de l’argent et du système monétaire en place. Une double monnaie : une pour les touristes (CUC) et une pour les locaux (Pesos) et des magasins réservés à chaque monnaie. Théoriquement les cubains ne peuvent pas utiliser les CUC et vis versa.

De base le gouvernement subvient à tous les besoins de première nécessité :

-Nourriture : elle est rationnée, tout (ou quasiment) est produit sur place par des entreprises d’état. C’est comme pendant la guerre : approvisionnement des magasins d’états une fois par semaine et on s’y présente avec son ticket de rationnement et on

récupère farine, riz, et autre produit de première nécessité. Cela marche comme ça pour toute la population, du médecin au paysan du coin en passant par le prof de salsa. Les quantités attribuées à chaque famille ont été diminuées régulièrement tous les ans ce qui fait que cela ne suffit plus.

-Logement : dans la plupart des endroits, le logement est à l’état et il est gratuit. Depuis un énorme cyclone est passé sur Cuba en 2010 et il a détruit de nombreuses habitations. Le gouvernement cubain a décidé de donner de nombreux appartements. En échange les nouveaux propriétaires se doivent de réparer le logement.

-Bilan, le salaire perçut par les cubains sert donc théoriquement d’argent de poche. Il s’élève à 20 CUC (environ 16 euros) par mois et il sert en grande partie à compléter les besoins alimentaire et sanitaire, ainsi qu’à l’achat de vêtement. Bref si tu n’es pas membre du parti, tu es et restera pauvre.

Pour sûr les cubains sont égaux entre eux, pauvre mais ils ne peuvent rien envier à leur voisin. C’est donc la loi de la débrouille qui prime et chacun en fonction de son travail bidouille. Le marché au black marche à plein régime : tu travailles dans un fabrique de café, tu sors du café sous le manteau. Pareil pour les cigares, le rhum, la nourriture etc…

Mais où est la liberté ? C’est là où le bâs blesse : Pas de liberté de déplacement : il faut faire une demande de « Visa » si un cubain veut se rendre de Santiago à la Havane. Pas de liberté d’entreprendre, exemple : la pêche est interdite. Le poisson est réservé au touriste. Il n’existe que quelque embarcations de pêcheurs accréditées par l’état. L’avantage c’est que les eaux sont réellement très très poissoneuse ! La preuve nous avons réussi à pêcher ! Pas de liberté économique : pas d’argent, pas de possibilité d’économiser tellement les besoins alimentaires sont importants. Pas de liberté politique : parti unique qui détient les médias. Les forces de polices sont omniprésentes, regardent et surveillent tout !

Fraternité : Nous avons put constater deux écoles : celle des cubains proches des touristes. Ceux-ci ont peut être la plus mauvaise place. Ils voient au quotidien le rêve occidentale et américain et ils goûtent du bout des doigts à la liberté sans pouvoir l’atteindre. Leur rêve est de partir immigrer loin de Cuba.

L’autre école est celle du cubain lambda. Loin des sentiers touristiques, il vit sa vie au rythme du soleil et de la musique. Baigné par la propagande anti-américaine, il regarde autour de lui, il ne voit que des gens comme lui. Pas d’internet disponible pour découvrir qu’il y a d’autre moyens de vivre. Alors soyons candide il est peut être heureux et vit simplement.

Alors faites vous votre propre opinion, et rendez-vous là-bas !