Cuba part1

Une arrivée avec les honneurs :

IMG_2028

Arriver à la voile à Cuba change de n’importe quelle arrivée dans n’importe quel pays. Le bateau devient une véritable machine à remonter le temps. Oublié le libre passage entre les pays européens où la carte d’identité suffis. Nous sommes à Cuba, pays du bloc communiste, état totalitaire. Les frontières sont hermétiques et bien gardées. Pour s’en assurer, c’est une flopée de pas moins de 4 officiels qui nous accueillent. P1020350

Le pavillon sanitaire (jaune) flotte sous la barre de flèche bâbord. Il représente l’interdiction stricte de descendre à terre sans avoir été contrôlé par un médecin. Vieille tradition maritime pour empêcher toute transmission de maladie contagieuse entre les pays et surtout sur les îles.

C’est donc le toubib qui grimpe en premier sur le bateau. Sympathique, 45 ans, pressé de retrouver sa famille pour fêter l’anniversaire de sa mère. Et oui nous sommes dimanche matin !  Mais pour les formalités, ici rien n’est jamais fermé. Notre acolyte est épidémiologiste, je lui explique que je suis moi même médecin. Sourire, dans un anglais approximatif (de sa part évidemment ;p ) nous arrivons à échanger quelques mots sur la médecine de nos pays respectif, l’ambiance est détendue, le café coule (malgré les 45° qui règnent dans le bateau).

Nous passons notre visite médicale avec brio ! Nous sommes considéré comme bien portant.

Nous pouvons baisser le drapeau jaune. Cela donne le signale au reste de l’équipe et tout le monde grimpe à bord : Douane, immigration, service sanitaire, contrôle vétérinaire… Et il commence un joyeux balais de paperasse, signature à droite, renseignement sur le bateau à gauche, nos 5 dernières escales, le prénom de notre premier poisson rouge, si nous avons acheter la biographie de Steeve Job, quels est le refrain de l’international, si Kite est vaccinée et possède un passeport… un passeport, vaccinée ?? Non.

IMG_2030

Changement de couleur du vétérinaire, qui se montre point du tout adouci par la grossesse de Kite (il doit avoir des souvenirs de l’accouchement de sa femme sans péridurale… ).

Après un rapide examen de la bestiole, elle est considérée en bonne santé. Mais les formalités administratives sont les formalités administratives !

Sans se laisser abattre nous commençons à raconter l’histoire de ce pauvre petit chaton cap verdien, recueilli dans ce pays évidemment bien plus pauvre que cuba, l’histoire de ses parents morts précipitamment dans un accident de la route, celle de son frère handicapé depuis la naissance. Mais rien n’y fait, le vétérinaire est intraitable.

C’est grâce à la bienveillance de ses collègues que nous sortons de ce pétrin. Collègues qui ont l’air de prendre très à la légère l’importance du travail de contrôleur vétérinaire. Pour résumer ce que nous avons compris de la scène en espagnole : « Bon tu vas pas les saouler avec tes histoires de chats, on s’en fou de la bestiole ! Aller sois cool, donne leur les papiers… ! »

Bilan de l’affaire, le véto jette l’éponge et nous fait les autorisations. Nous venons de faire rentrer un sans-papier à Cuba !

Le reste du contrôle se passe sans encombre, beaucoup, beaucoup de paperasse. Une fouille très superficielle du bateau! Les mots de la fin viennent du harbor master : « Welcome in Cuba » associés à une franche poignée de main bien cagneuse, ça tombe bien nous avons les mêmes !

Visite de Santiago de Cuba :

Nous avons loué une voiture dans un des grands hôtels all includ de la côte et c’est parti direction Santiago de Cuba !

Petite tradition cubaine, le stop : A cuba les particuliers ne possèdent pas de voiture et les transports en commun sont rares. Solution le stop.

P1020356
Record sur une journée : 17 personnes différentes déposées dans les villages du bord de la route ! Une vrai voiture balais !

P1020355Arrivés sur place nous avons rencontré un « prof de salsa » qui devait partir quelque jour plus tard en France retrouver une partie de sa famille. C’est de cette façon qu’il s’est présenté, en sautant dans notre voiture pour nous indiquer le chemin! Nous avions juré de ne pas nous faire avoir par les jineteros. Ce sont des cubains qui se font passer pour des guides touristiques et tente de vous anarquer quelques CUC par si par la ! Mais vraiment il était très très fort, à tel point que l’on doutait des informations écrites dans le guide. Si son histoire était vrai ? Nous le saurons jamais, en tout cas, grâce à lui nous avons eut accès à pas mal de bons plans, visite de la ville et des alentours, cigare cubain acheté au black, ainsi que des bouteilles de rhum vieux. Clairement il touchait sa part à chaque fois sans trop nous le dire, et il nous a arnaqué sur quelques trucs, mais un bon touriste ne doit-il pas savoir se faire arnaquer, hum juste un peu ?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *